Jouer en classe
PISTES de MISE EN PRATIQUE
Avec la classe entière ? Avec un petit groupe ? Pendant les séances d’autonomie ? Lors des aides pédagogiques complémentaires ?
Projet de classe ? Projet d’école ?
Seul dans sa classe ? Avec des parents ?
Chaque professeur, en fonction de son emploi du temps et de ses pratiques, choisit sa formule. Quelle qu’elle soit, voici plusieurs pistes pour vous aider à démarrer.
SE FORMER
L’idéal ? Une formation par l’Éducation nationale, mais actuellement ces formations sont rares, voir très rares.
Vous devrez donc vous former en autodidacte. Pour une première approche, visionnez l’explication des règles proposée pour chaque jeu sur ce site. Lisez en complément les fiches pédagogiques.
Et enfin : jouez ! À la ludothèque, dans les bars à jeux, chez des copains, dans des festivals… Car on apprend en jouant 🙂
LES SÉANCES EN CLASSE
PRÉPARATION
Le timing
Une durée de 45 minutes permet de maintenir l’attention nécessaire et de découvrir au moins deux jeux.
La régularité des séances sur une période est intéressante.
Les intervenants
Lors d’une séance, il faut : expliquer les règles, vérifier leur assimilation, réguler les différends… ce qui peut nécessiter la présence d’un ou deux intervenants supplémentaires.
Si vous faites appel à des volontaires, une réunion de préparation permettra de s’assurer de la maîtrise, par tous, des jeux, des enjeux, de la charte Ludikécole…
Le choix des jeux
Panachez les jeux pour équilibrer les propositions en nombre de joueurs (solitaire, duo ou groupe) et en types d’apprentissages (mathématiques, maîtrise de la langue…). Une dizaine de jeux peuvent être présentés par séance.
Pratique : chaque Fiche PDF, disponible sur le site, comporte le résumé des règles et le récapitulatif du matériel. C’est un mémo facile à imprimer et à coller dans chaque boîte.
DÉROULEMENT
Démarrage
Dès la première séance, expliquez la règle du fairplay et le cadre de l’action (nous sommes en classe et non en récréation, les jeux ont été sélectionnés par les professeurs, et ce ne sont pas les jeux de la maison…).
Au début de chaque séance, présentez très brièvement les jeux pour que les enfants puissent les choisir.
Rôle des intervenants
Chaque intervenant a en charge un certain nombre de jeux, en explique les règles (présentation du matériel, explication des différentes phases et de la finalité). Il assiste au début de la partie pour être sûr de la bonne compréhension de tous les enfants, puis part expliquer un autre jeu… et revient régulièrement.
À la séance suivante, l’enfant est invité à expliquer la règle en présence d’un adulte garant. Au fur et à mesure, les enfants deviennent autonomes.
Rangement
À la fin de la séance, prévoyez cinq minutes pour le rangement et le comptage du nombre de pions, d’éléments divers…
Autres formules
Pratiquer le jeu à l’école peut s’effectuer de façon régulière en classe, en autonomie ou lors des APC.
Ce peut-être l’occasion d’organiser des évènements – rencontres inter-classes, avec les parents – créant de nouveaux terrains d’échanges.
Quelques principes pour les séances :
La charte Ludikécole
Jouer pour le plaisir
De même, si des adaptations de jeu sont proposées, c’est dans le but de ne pas pénaliser un enfant déjà en difficulté scolaire.
Jouer et rejouer
C’est en recommençant, en se mesurant à d’autres adversaires que l’on progresse. Plus on joue, plus on expérimente, plus on progresse…
L’erreur fait partie de l’apprentissage
Dans un jeu, on essaye, prend des risques, se trompe. Le retour d’information permet à chacun de comprendre s’il doit corriger ou poursuivre sa stratégie au prochain tour.
On peut aider un enfant en l’orientant sur ce qu’il a du mal à appréhender, lui faire des retours pour une prise de conscience du raisonnement… Mais on ne joue pas à sa place, au risque de lui enlever son implication et son envie de jouer.
Jouer dans le respect de l’adversaire et de soi-même
On joue dans le respect de l’adversaire et de soi-même. C’est le fairplay.
Même quand on est très, très fier ou très, très énervé, après avoir gagné ou perdu : exit les humiliations, les « t’es nul » ou « je suis le meilleur » ou « je suis nul »…